Ce site a pour but modeste d’être un carnet de notes de mon voyage amoureux dans les langues.
Je me concentre en particulier sur l’allemand : voir la page consacrée à ce sujet.
J’ai notamment fait des fiches sur l’allemand qui je pense pourront être très utiles 🙂

Pour toutes les autres langues, j’ai posé les bases des méthodes que je recommande chaudement ou sur lesquels j’ai vu des commentaires extrêmement positifs.
Je fais des fiches de critiques de toutes les méthodes intéressantes que j’ai pu voir et tester.
Une question, une remarque ? N’hésitez pas à utiliser les commentaires.
Bon voyage ici.

La méthode publiée par Larousse est la traduction de la méthode éditée au Royaume-Uni Teach yourself (collection Script Hacking). Il semble qu’ils aient décidé de ne plus publier la traduction, ce que je trouve assez dommage.

Nous retrouvons les points forts de la méthode:

  • Adapté aux adultes et aux autodidactes
  • Immersion progressive avec des activités pour s’entrainer
  • Effort d’adaptation à la langue (comprendre: la méthode s’adapte aux particularités, ce n’est pas une recette toute faite)
  • L’alphabet n’est pas écrit dans l’ordre => possibilité de le réviser ensuite dans celui-ci

Les adaptations à l’alphabet comprennent:

  • L’apprentissage du caractère imprimé et cursif en même temps, et on est encouragé à recopier les deux façons plusieurs fois.
  • Ce qu’il faut de grammaire pour mieux comprendre ce qu’on écrit, en plus des mots seuls

Le seule point faible est qu’il n’est pas clairement expliqué comment le caractère est dessiné, et j’ai donc un complément fort utile dans le cahier d’écriture fait par Assimil:

Il y a une présentation des subtilités de liaisons de lettres en manuscrit. Cependant, celles-ci sont illisibles et révèlent plus d’un équivalent de l’écriture manuscrite des médecins qu’autre chose, donc je conseille d’en tenir compte mais avec beaucoup de recul.

A noter également l’absence totale des diacritiques facultatives indiquant les voyelles alloongées (fatha, kasra, damma) et l’absence de voyelles (sûkun). Celles-ci sont par contre traitées dans le cahier d’écriture de Assimil.

 

Ceci est une synthèse du solfège que je me suis contrainte d’apprendre dans le cadre de la maîtrise du ukulélé.
Je pense qu’elle est intéressante pour tout instrument à corde de la grande famille des guitares.

1. Les notes de musiques chez les latins
Elles sont au nombre de 7:
Do – Ré – Mi – Fa – Sol – La – Si – Do – .etc.
A noter que le ut est l’ancien nom de Do.
Le Do à Do constitue une octave.
Ces notes sont considérées comme des notes naturelles.
Les notes correspondent à une fréquence précise et mesurée (comprendre: un chiffre définissant en physique la note de manière absolue). Aucun instrument n’émet exactement une sinusoïde (comprendre:la note pure), mais cette fréquence et des harmoniques (comprendre: la qualité de la voix de l’instrument) nous permettent de distinguer le la d’un piano, d’un hautbois ou d’un violon.

2. Les notes de musiques chez les anglo-saxons
Elles sont également au nombre de 7 et utilisent les 7 premières lettres de l’alphabet latin:
A – B – C – D – E – F -G
Il existe une correspondance directe avec les notes latines mais celle-ci est décalée.
En mnémotechnique, on retiendra que Le A est le LA et le F le FA
A=La
B=Si
C=Do
D=Ré
E=Mi
F=Fa
G=Sol
Il est important de savoir jongler entre les deux, car les deux sont utilisés, en particulier sur ce qu’on appelle les accords en guitare ou sur les “accordeurs”, qui permettent de régler les instruments de musique.

3. Le ton
Le ton est une unité d’écart entre les notes de musique.
Le plus petit écart utilisé en musique est le demi-ton.

4. 6 octaves et un ton
Il y a exactement 6 tons entre deux Do consécutifs.
Fort de ces informations, et vu qu’il y a 7 notes, vous pouvez conclure que le nombre de tons entre notre Do-Ré-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do n’est pas égal.
Pour les instruments tempérés, cette échelle s’applique:

En résumé:
-il existe un ton entre chaque note SAUF entre Mi/Fa et Do/Si.
-le bémol (qu est un -1/2) d’une note N+1 est égal au dièse (qui est un +1/2) de la note N. Ce n’est pas vrai pour les instruments dits naturels, où le bémol de la note N+1 sera légèrement en dessous du dièse de la note N.

5. Les guitares

Il existe plusieurs types de guitares. Leur nombre de cordes varie de 4 à 7. Il en existe de plusieurs tailles, avec plusieurs types de cordes (nylon, métal essentiellement) et des manches plus ou moins longs.
Perpendiculairement à ce manche, il y a des barres de métal placés à des intervalles précis appelés frettes. Le nombre de frettes déterminent le nombre de positions des doigts (entre deux frettes) et le nombre de notes jouables sur l’instrument.
Chacune des cordes joue à vide une note particulière:
-plus la corde est épaisse, plus cette note est grave.
-plus la corde est courte, plus cette note est aigüe.
Sur le ukulélé, qui est une petite guitare d’origine hawaiienne possédant 4 cordes, les cordes à vide sont en G-C-E-A (soit Sol Do Mi la).
En mettant les doigts sur les frettes, on monte en ton, précisément d’un demi ton par frette. Ce qui donne ceci:

L’image vient de http://www.ukulele-blog.com/.

5. Tonique, tierce et quinte
Il y a tout un jargon musical désignant de manière relative une note par rapport à une autre.
-La note de référence sera appelée tonique ou fondamentale.
-Avec un ton supplémentaire, la note est qualifiée de seconde (ou neuvième – pensez à octave=8)
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la tierce mineure
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la tierce majeure
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la quarte
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la quinte diminuée
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la quinte
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la quinte augmentée
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la sixte
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la septième mineure
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, la note est la septième majeure
-Avec un nouveau demi ton supplémentaire, on est à l’octave et revenue sur la note de base (à un octave près bien sûr)
Notons donc:
-entre mineur et majeur = 1/2 ton
-diminué= -1/2
-augmenté= +1/2
-les nombres non premiers (4 et 6) ont pas le droit à des déclinaisons parce qu’ils sont non premiers.
-on se contrefout de la note+1/2, parce que les musiciens aiment bien penser qu’ils sont des exceptions. C’est une forme d’allégorie.
Si ce n’est pas précisé, on entend par tierce et septième la tierce majeure et la septième majeure.

6.Les accords
Les multiples cordes des guitares permettent de jouer des accords, qui consistent à jouer plusieurs notes en même temps pour donner un son bien particulier. Jouer des accords est appelée strumming/gratter en opposition à picking/pincer (qui consister à pincer une corde pour une note).
Les accords ont chacun des noms particulier et se construisent selon des règles particulières.
On utilise les noms des notes anglo-saxonnes pour les accords.
La base des accords a besoin de 3 notes:
-la fondamentale, la tierce et la quinte. (F, 3, 5)
C’est l’accord majeur (et aussi, juste!). Sur un ukulélé à 4 cordes, un accord majeur aura en général la fondamentale, la tierce et la quinte, la quatrième corde pouvant doubler la fondamentale ou ajouter une extension. Dans le deuxième cas l’accord change alors de nom:
exemples:
-l’accord dit septième est en F,3,5, 7 (septième majeure)
Il existe une déclinaison dite mineure composée de:
-la fondamentale, la tierce mineure et la quinte. (F, 3m, 5)
Il sera notée avec un “m” (opposition avec majeure, noté sans rien ou avec un M)
Un accord peut avoir plusieurs noms, et on note que la fondamentale n’est pas toujours indispensable. L’oreille, l’impression que l’accord donne à la note peut être plus pris en compte que la théorie de construction de l’accord.
Il existe 21 types d’accord, mais ceci est la base.

Références:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Note_de_musique
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_chromatique
http://www.boiteachansons.net/
http://www.ukulele-blog.com/

J’ai souvent lu que le français et l’espagnol étaient des langues latines, que l’allemand était une langue germanique-anglo-saxonne et l’anglais un mélange des deux. Il arrive cependant sur des aspects qu’il y ait plus de ressemblance entre l’espagnol et l’allemand qu’avec le français ou l’anglais.

Voici une comparaison sur un échantillon de verbes équivalents dans les 4 langues (j’ai mis en jaune quand ça se ressemble)

On a une transparence présente entre l’anglais et l’allemand. On a des verbes, marquées par un terminaison en allemand par “ieren” que l’allemand a emprunté au français on aime bien dire. Mais en fait, on peut très bien dire que c’est emprunté à l’espagnol, aussi. L’emprunt est donc, mais ce serait à confirmer avec la langue morte, faite au latin.
Et on a cette bizarrerie, ces verbes dont la forme infinitive se ressemble beaucoup entre l’espagnol et l’allemand: les verbes auxiliaires en début de tableau, et certains verbes isolées comme oir.

Si je regarde les conjugaisons du verbe être, on remarque également cette transparence:

Le verbe être étant l’un des premiers verbes inventés, il est souvent extrêmement peu régulier. On retrouve ceci dans les 4 langues.

Enfin, au risque qu’on trouve ça tiré par les cheveux, je trouve qu’il y a des ressemblances entre la formation du prétérit en espagnol et en allemand:

Tandis que je progresse dans mon livre de grec, apprenant quelques mots de la langue malgré moi (:-)), afin de déterminer la meilleure prononciation, j’ai plongé dans la phonétique.
J’ai toujours craint la phonétique et son langage obscur (la fricative palatale ? sayrieux ?), mais j’aime bien son approche scientifique et précise des sons que nous pouvons prononcer. Et nous nous rendons compte vite que si le français n’est pas une langue dépourvue de sons, il y en a beaucoup que nous n’avons pas.

La bonne nouvelle: beaucoup de lettres de la phonétique ont un son évident pour les français, en particulier les consonnes:
b         beau
d         doux
f         fête; pharmacie
k         cabas; archaïque; kelvin
m         mou; femme
n         nous; bonne
l         loup
p         passé
z         hase; zéro
t         tout; thé
v         vous; wagon

Quelques voyelles sont également dans ce cas:
a patte
i         si; île; y
o         sot; hôtel; haut; bureau
œ         sœur; jeune
mais nous commençons vite les complications.

Pour les consonnes et voyelles pouvant prendre plusieurs sons, on est bien obligés de choisir un son :
ɡ         gain; guerre
s         sa; hausse; ce; garçon; option; scie
e         clé; chez; aller

Naturellement, il va y avoir des signes latins dont les sons ne sont pas évidents pour un français:
u coup
y         tu; sûr
j         fief; payer; fille; travail
w         oui; loi; moyen; web
Le u n’est pas surprenant: dans la plupart des langues, c’est comme ça qu’il se prononce. Si le u français existe notamment en allemand, il se transcrit chez eux “ü” et non “u”.
J’avoue, ce “y” m’a surpris au premier abord, mais il est en fait hérité du grec, tout bêtement. Pour le j, l’héritage est slave (Ljubljana capitale de la Slovénie se prononce Lioubliana)

Enfin, la phonétique utilise également des lettres non latines, dont on en retrouve pour les consonnes et les voyelles. Voici les consonnes:
ɲ         gn – agneaux
ŋ         ng – parking
ʁ         r – roue; rhume
ʃ         ch – chou; schème; shampooing; chat
ʒ         j – joue; geai
Le R est très surprenant: le “R” existe en phonétique mais est roulé. Les sources précisent qu’il arrive que régionalisme aidant la prononciation du R français varie.

Voici les voyelles:
ɑ         pâte; glas
ɑ̃         pendant; sans; vent; paon
ɛ         mère; est; faite
ɛː        fête; maître
ə         repeser
ø         ceux; jeûne
ɔ         sort
ɥ         huit
ɛ̃         vin; chien; train; plein
œ̃         brun
ɔ̃         son

En sus des sons, il y a plein de symboles qui permettent de rendre comptes des tons, des isolations de sons, etc.
Voilà une petite sélections des plus intéressantes:
ˈ         moyen [mwaˈjɛ̃]
.         pays [pe.i]
‿         les agneaux [lez‿aˈɲo]

Ca ne sert pas beaucoup en français (il y en a une cependant ci-dessus), mais c’est sympa d’être sensibilisé aux chrones qui modifient la longueur des voyelles:
aː         long
aˑ         semi-long
ă         extra bref

Source: j’ai honteusement repompé Wikipédia, très complet, avec des échantillons de sons à écouter, après avoir recroisé avec d’autres sites secondaires.
Voici les liens principaux:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Alphabet_phon%C3%A9tique_fran%C3%A7ais
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_phon%C3%A9tique_international#Table_des_diacritiques_affectant_les_voyelles

Read and write Greek script cover

A défaut de trouver quelque chose en français, afin d’apprendre l’alphabet grec, j’ai opté pour la série Teach yourself, dont la maison d’édition Larousse a traduit plusieurs ouvrages pour le russe et l’arabe.
La couverture est fine, le papier recyclé et rêche, mais je reconnais l’esprit des lire et écrire. On suite ici Mark et Lisa à la conquête de l’alphabet grec, en progressant petit à petit.
Le surprenant: avant de commencer ce livre, j’ai déjà vu l’alphabet grec grâce aux mathématiques. La manière dont nous prononçons les lettres grecques n’est pas la même que les natifs. Je me vois donc à apprendre et désapprendre.
Les chapitres de Larousse laissent place aux unités: à chaque fois, des exemples, du vocabulaires, des exercices pour s’entraîner.
Je complèterai mon bilan quand j’aurai terminé l’ouvrage.

Cet article va à la suite de l’article des un an

Introduction courte
J’ai 31 ans à présent. Comme l’a dit un ami, maintenant, je suis vraiment vieille je suis une trentenaire.
Ah là là.
J’ai eu des périodes de rush au travail, couplés à des cours d’anglais (j’en parlerai dans un prochain message) qui ont entravé mon apprentissage. Mais je tiens bon. Comme je l’écrivai dans l’article précédent, je suis convaincue que l’important dans une langue est de ne jamais lâcher. Il faut en faire tous les jours un peu. Et le un peu, c’est le Anki.

Le vif du sujet
Anki
Je remplis et je révise mes mots tous les jours. Il m’arrive quelquefois de sauter la séance quotidienne, mais je rattrape mon retard le jour suivant. J’ai beaucoup moins rajouté de nouveaux mots car mon Bordas exercices m’a pris beaucoup de temps et que les mots nouveaux se faisaient rares. J’avoue aussi que la lassitude n’a pas arrangé les choses et qu’à force je ne marquai pas systématiquement les nouveaux mots.

Memrise
J’ai fait ça en parallèle de Anki, et ça a été une mauvaise idée. Ca m’a demandé trop de temps pour un exercice similaire.
Ce que propose Mosa Lingua est très sympa, mais le manque de maîtrise de l’interface m’a fait finalement abandonner.

Bordas collège Grammaire allemande par les exercices
Je l’ai terminé. J’ai failli ne pas y arriver car 300 exercices…c’est terriblement long. Je reste encore très frustrée du nombre inimaginable d’erreurs présent dans ce livre. Ma liste d’erratum est très chipoteuse, mais il y a tout de même des choses invraisemblables. Il serait urgent que ce livre passe dans les mains d’un correcteur. Je n’en suis pas une, j’apprends l’allemand moi.
Les fiches de grammaires extrêmement synthétiques sont cependant très bien et le livre m’a exercé et ouvert des horizons sur des territoires de l’allemand que je n’avais pas encore vu. Aucun regret donc, mais un soulagement certain.

Testament mit Hund, Roman mit Übungen – für Jugendliche und Erwachsene Deutsch lesen und lernen, Claudia Peter (lecture en allemand, A1)
J’ai terminé l’histoire depuis deux trois semaines et je suis en train de faire les exercices.
L’humour est très particulier, mais l’histoire reste sympathique.
J’avais lu l’année dernière Urlaub intensiv, Roman mit Übungen – für Jugendliche und Erwachsene Deutsch lesen und lernen, Claudia Peter (lecture en allemand, A1) et j’avais eu beaucoup de mal car je débutai. Maintenant, je comprends beaucoup mieux et je n’ai presque pas besoin du dictionnaire, même si je l’ouvre pour remplir de vocabulaire mes fiches Anki.

Et la suite ?

Pour la suite, je vais peut-être lire une grammaire allemande pour voir de manière un peu plus académique la conjugaison. La suite du Nathan allemand m’attend également.
J’ai identifié potentiellement une grammaire en français qui pourrait faire une très bonne bible, je l’achèterai peut-être. Au minimum, je ferai une article dessus.
Pour ceux.celles qui ont un bon niveau anglais, je recommande toujours Hammer’s German Grammar and Usage, Martin Durrell.